Jean "Beurlys", Gentleman Driver
Jean Blaton, alias Jean "Beurlys",
sera présent le jeudi 30 avril 2015 à 12h à Automobile Art at La Tartine...
Réservez d'urgence votre participation et votre repas (40 €/pp).
Passionné par les 24h du Mans
Une vague ressemblance avec le prince Rainier de Monaco, une fine moustache à la Clark Gable, le cheveux "en bataille" (expression qui lui va bien), Jean "Beurlys" Blaton jouit d'une renommée
internationale conquise au volant des Ferrari de l'Ecurie Francorchamps de Jacques Swaters, souvent avec la complicité de son ami de toujours Willy Mairesse.
Plusieurs fois champion de Belgique de courses de côte, il participe également à quinze manches des 24h du Mans au cours desquelles il monta cinq fois sur le podium, mais aussi à d'autre épreuves du Championnat du Monde des Sports Prototypes, comme les 1.000 km du Nürburgring, les 12h de Reims ou les 1.000 km de Paris.
Plutôt discret et réservé, Jean "Beurlys" Blaton n'accorde que peu d'interviews et ne se laisse pas non plus facilement photographier. Il s'est donné le pseudonyme de Jean "Beurlys" afin qu'il n'y ait pas de confusion entre le pilote de course et Jean Blaton, l'entrepreneur à succès et brillant homme d'affaires.
Outre ses talents de businessman et de pilote, l'homme pratique aussi le tennis avec son ami Paul Frère. Mais c'est aussi un artiste. Guitariste de jazz et organiste, il est fan de Wes Montgommery.
C'est un homme qui sait profiter de la vie et qui aime s'entourer de belles choses, comme en attestent les prestigieux bolides qu'il a pilotés.
Un Pro qui Court en Catégorie Amateurs
C'est fin des années '50 que Jean Beurlys se lance dans la compétition automobile.
Il roule sous les couleurs de l'Ecurie Francorchamps et de l'Equipe Nationale Belge qu'il a d'ailleurs soutenues financièrement. Il ne fait de la compétition que pour le plaisir, sans se soucier d'obtenir des points au championnat ou des contrats.
"La course, pour moi, n’est autre qu’un délassement. Sans elle, je n’aurais peut-être pas le courage de m’échapper quelques week-ends par an. C’est pourquoi, avant toute chose, je me sens attiré par la course de côte. Cela ne demande pas trop de temps. De temps à autre, je vais plus loin : les courses d’endurance. C’est ma détente et mon repos personnel".
Un palmarès de professionnel.
En 1957, il remporte sa première victoire. C'était avec une Ferrari 166 MM à Roskilde au Danemark.
En 1958, il participe avec Alain de Changy pour la première fois aux 24h du Mans où il termine 6ème. Et trois semaines plus tard, toujours sur Ferrari, il monte avec Willy Mairesse sur la seconde marche du podium aux 12h de Reims en catégorie GT, battu de justesse par la paire Gendebien – Paul Frère.
En 1959, aux 24h du Mans avec Léon «Eldé» Dernier et la même Ferrari 250 GT, il termine 3ème au scratch et 1er de catégorie, juste derrière Paul Frère.
Cette année-là, associé à son frère «Blary» en catégorie GT, il gagne également les 1.000 km du Nürburgring devant Lucien Bianchi–«Eldé» sur Ferrari 250 GT.
En 1960, aux 24h du Mans, il est victime d’un accident et doit abandonner. Il faisait équipe avec Lucien Bianchi. Mais il gagne la Coupe de Paris à Montlhéry.
En 1962, toujours associé à «Eldé» sur un Ferrari GTO, il termine 3ème de l’épreuve remportée par Olivier Gendebien et Phil Hill.
En 1963, il monte sur la deuxième marche du podium avec son ami Gérard Langlois van Ophem.
Après une 5ème place au Mans en 1964, il se représente en 1965 et termine 3ème en compagnie de son grand ami Willy Mairesse. Cette même année, il termine également 3ème aux 12h de Reims, toujours en équipe avec Willy Mairesse.
C'est à cette époque que Jean "Beurlys" a commencé à soutenir Willy Mairesse qui, après plusieurs accidents graves, perd son contrat chez Ferrari.
Bien plus tard, il soutiendra Bertrand Gachot en lui offrant cinq millions de francs belges pour sa participation au circuit F1 de 1989.
En 1967, il gagne à Zolder sur une Ferrari 250 LM. Et c'est toujours en compagnie de Willy Mairesse qu'il termine 3ème aux 24h du Mans au volant d'une Ferrari 330 P4.
Cette même année, il termine second aux 1.000 km de Paris avec Lucien Bianchi sur une Ferrari 412P.
En 1968, il est contraint à l'abandon aux 24h du Mans et il décide alors de se concentrer sur ses activités professionnelles.
Pourtant, il y revient quelques années plus tard en tant que directeur sportif mais aussi comme pilote. De 1973 à 1979, Jean "Beurlys" effectue une sorte de seconde carrière sportive.
Passionné aussi de Courses de Côte
Jean "Beurlys" a également marqué l'histoire de la course de côte. Il a été champion de Belgique en 1963, 1964, 1965, 1968 et 1975.
Il a dû faire face à des concurrents tels que Lucien Bianchi, Yvette Fontaine, Harry Zweiffel, Nicole Sol, Gilbert Staepelaere, "Christine", Nicolas Koob, Léon "Eldé" Dernier, Roger Vanderschrick, Peter Westbury, Jean-Louis Haxhe, Jean-Pierre Gaban,... et un certain Jacky Ickx (qui épousera plus tard sa nièce, Catherine Blaton).
C'est en 1963 qu'il remporte son premier titre au volant d'une Lotus B23 et d'une Ferrari GTO.
En 1964, il remet ça toujours au volant de la Lotus B23 mais également à celui d'une Ferrari LM. Il ne gagne qu'à Houyet mais ses 2èmes places lui offrent le titre.
En 1965, grâce à cinq épreuves remportées sur neuf, Jean "Beurlys" est pour la troisième fois champion de Belgique des Courses de Côte sur les Lotus B23 et 30, et sur la Ferrari 250 LM.
Cette année-là, un certain Jean-Pierre Gaban gagne la course de côte de la Citadelle de Namur sur une Porsche 904.
